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LES CHRONIQUES DE LUDOVIK
22 avril 2009

OSS 117, RIO NE REPOND PLUS

AU SECOURS, OSS 117, RIO NE REPOND PLUS

Dans ce deuxième opus, sorti sur nos écrans nationaux le 15 avril dernier, nous pouvons constater que Jean Dujardin (alias Hubert Bonnisseur de la Bath) a rempli la mission qui lui a été confiée sans grands artifices. L’effet de surprise du premier volet (OSS 117, le Caire nid d’espions) s’est quelque peu assoupi malgré ce personnage attachant aux allures d’un James Bond franchouillard servant la France Gaulliste avec un patriotisme et un nombrilisme exacerbés.

Sous la fausse identité du journaliste reporter Noël Flantier, l’agent secret est envoyé au Brésil pour récupérer un microfilm détenu par Von Zimmel (interprété par Alex Lutz un fidèle de Wim Wenders), un dignitaire nazi rêvant d’un nouveau monde décadent de haine et d’injustice. En accord avec le Mossad qui traque ce criminel de guerre, il sera secondé par la somptueuse Dolorès (interprétée par l’étonnante Louise Monot), lieutenant colonel de l’armée israélienne. Tout au long de cette aventure, elle essuiera les innombrables brimades, préjugés racistes et blagues antisémites de cet agent gaffeur, plus inculte que méchant. Sous la palette de l’humour corrosif de Jean-françois Halin, auteur des Guignols de l’info, l’atmosphère baigne à la limite du politiquement correct. La communauté asiatique en prend également pour son grade (sans doute pour équilibrer la balance).

Malgré une intrigue prévisible et des traîtres facilement identifiables, la dérision tutoie parfois le ridicule; notamment les scènes où les échanges de coups de feu sont peu crédibles même si le second degré est l’ingrédient principal de ce film. Malgré certains gags un peu lourds, l’interprétation de Jean Dujardin reste juste, rigoureuse et très agréable. A noter : la courte apparition de Pierre Bellemare, notre Monsieur télé-achat, peu habitué à ce genre d’exercice mais toutefois crédible.

Toutefois, je conseillerai ce film pour les amateurs d’humour décalé et les aficionados de femmes plantureuses. Le tout agrémenté par une carte postale de ce pays qui jongle entre le paradoxe des favelas et la plage paradisiaque de Copacabana sous l’œil du Christ de Corcovado. Enfin, le rôle d’OSS 117 collera à la peau de Jean Dujardin pour très longtemps car son charme irrésistible et son sourire ravageur lui donnent un élan de sympathie dont il est difficile de se défaire.

Au sens propre comme au figuré, le costume lui sied à merveille.

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