X-MEN ORIGINS : WOLVERINE

WOLVERINE , OU LES ORIGINES DU BIEN

Je dois dire que j'avais très envie de voir ce film. En effet, juste à la fin du générique du X-Men « Premier du Nom », je me suis dit qu'un spin-off « spécial Wolverine » serait intéressant, tant la prestation de Jackman me parut convaincante. Chose dite, chose faite ! Gavin Hood devient le responsable de cette œuvre tant attendue.

Au premier abord, le film s'engage sur la bonne voix : la découverte de ses pouvoirs, la mort de son  (ses) père(s), la découverte de la vie sauvage avec son frère (Sabretooth), les passages historiques sur les différentes guerres… Bref, tout démarre sur les chapeaux de roues.

Malheureusement mon bonheur fut bref. Le film enchaine sur une vague de niaiserie, portée par des dialogues digne d'un bon Oui-Oui. Une multitude de personnages entre alors en piste, mais ne font que passer devant l'écran sans que l'on n’ai le temps de comprendre l'importance de leurs présences. Le meilleur exemple étant Gambit (Taylor Kitsch) qui, mis à part quelques envolées d'effets spéciaux somptueux (le mouvement des cartes à jouer), ne sert à rien si ce n'est à prendre des poses pour la photo avec quelques phrases bien vides d'intérêts. Wolverine lui même semble un peu éteint et avoir perdu de sa superbe et de son agressivité.

L'ennui de ce film réside dans l'incompréhension de certaines scènes : Wolverine fou de rage cherche à se venger à tout prix en promettant la mort à qui se mettra en travers de son chemin, puis, fasse à l'instigateur de tous ses malheurs se déballonne lamentablement en pleurnichant sur la réapparition de sa bien aimée soit disant morte des griffes de son sympathique frangin. La faiblesse, voilà un trait de caractère peu évident de Wolverine surtout dans les éditions Marvel où notre « Wolfi » aurai simplement décapité tous ce beau monde, puis, en allumant un cigare, aurai clamé quelque chose comme : « y'a des jours où faut pas m'faire chier, et y'a des jours tous les jours... »

Tout n'est évidement pas sombre dans cet opus. Le général Stryker (Danny Huston), dont la haine des mutants n'est plus à prouver, montre une certaine facilité à la manipulation et à l'obstination quand à sa détermination à créer une arme parfaite pour débarrasser le monde des ces vilains mutants. Danny Huston (fils de John, quand même !) nous gratifie d'une très bonne prestation et prend religieusement possession du rôle et de ses démons personnels. Stryker est en effet prêt à tout perdre pour mener à bien sa propre croisade.

Liev Schreiber est excellent dans le rôle de Sabretooth! Acteur plutôt dépourvu d'expression, il se révèle très bon en lieu et place du psychopathe et froid Victor Creed. Némésis de Wolverine, Dent de Sabre n'est pas si évident à jouer. Fallait-t-il le présenter comme dans le premier X-Men, juste homme de main (qui, à part quelques grognements, ne semble pas doué de parole), ou en faire un vrai méchant comme le cinéma Américain aime à nous en présenter ? ( Darth Vador, Scaramenga,...).

La réponse est : les deux mon capitaine ! Schreiber est un somptueux mélange de brutalité et de charisme.

Je ne m'attarderai pas sur la fin tant celle-ci me semble anecdotique et sotte, oui sotte ! « une balle dans la tête et il sera amnésique ». Pratique pour justifier son handicap dans X-men..

Bref, pour les puristes, ce film est ennuyant.

Par contre, pour ceux qui ne sont pas spécialement fan de l'univers Marvel, je recommande grandement ce moment de cinéma d'action car les effets sont splendides, le rythme haletant et les prestations sculpturales de Jackman y sont renversantes !

Pour résumer : j'aime ce film d'action  si je fais abstraction de l'univers fantastique de ses créateurs.

Vivement Magnéto : Origins 

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